A l’heure où le réchauffement climatique est devenu une problématique à l’échelle mondiale, les politiques ont le devoir de promouvoir des alternatives écologiques, au détriment des énergies fossiles. Le fameux moteur à eau et les plastiques biosourcés s’inscrivent dans cette logique. Focus sur deux innovations à même de réduire les émissions de gaz à effet de serre, dans les années à venir.
Le moteur à eau
Le terme moteur à eau désigne un moteur classique sur lequel est monté un kit très innovant. Sa conception est basée sur le système classique consistant en l’injection d’eau dans un moteur à combustion. Le kit n’a donc aucune incidence sur le bon fonctionnement du moteur, tout en étant au petit soin de l’environnement. Il est constitué d’un réacteur installé sur le collecteur d’échappement, d’un bulleur contenant l’eau, ainsi que d’un diffuseur monté sur la prise d’air. D’une capacité d’un litre, le bulleur procure de l’air humide au réacteur, lequel procède à la transformation moléculaire, avant de l’injecter dans le moteur. Le kit en question est le garant d’une économie considérable : il permet par exemple (avec le plein de gasoil) de parcourir quelques 1 200 km, contre un maximum de 850 km avec un moteur classique. A noter que le kit est proposé actuellement à environ 480 euros.
Les plastiques biosourcés
En Europe, force est de constater que la filière du plastique biosourcé est encore à ses balbutiements. Seuls un nombre infime d’industriels de la chimie se lance dans l’aventure. Les résultats d’une enquête OWS (du nom d’un laboratoire belge spécialisé dans l’évaluation de la biodégradabilité) datant de 2010, s’avèrent pourtant prometteurs : il suffirait 0,54 % de la surface agricole utile du Vieux Continent, pour remplacer 10 % des plastiques circulant sur le marché, par des modèles biosourcés. Pour l’heure, ces derniers ne représentent que 1 % du marché des plastiques.
Des algues comme matière première
Les vertus de l’algue sont légion. Il est notamment reconnu pour sa capacité d’absorption de CO2, mais aussi par son pouvoir fertilisant au profit du sol. Partant de ces constats, Rémy Lucas, Ingénieur en plasturgie, s’est lancé sur une longue période de travaux et de recherches, dans le but de concevoir du plastique à base d’algues. Ses efforts ont porté leurs fruits, puisqu’il est parvenu à façonner des billes de plastique (modelables à souhait), en travaillant les algues brunes. Selon Le Parisien, ces billes lui ont à terme permis de sortir de terre son Algopack, du plastique conçu à 100 % avec des algues bretons, ainsi que son Algoblend, constitué à 50 % de plastique classique.
Plastique à base de lait de vache
De son côté, Lactips peut se targuer d’être le précurseur des plastiques d’origine animale. Cette Startup lyonnaise propose effectivement depuis des années des plastiques biosourcés, hydrosolubles et à base de lait de vache. Pour réaliser cet exploit, les concepteurs ont surtout utilisés la caséine, principale protéine du lait. Frédéric Prochazka, chercheur à l’université de Saint-Étienne, précise aussi qu’ils ont puisé dans les réserves de lait déjà impropre à la consommation, et donc voué à la destruction.