Votre idée de projet est déjà bien avancée. Votre business plan est prêt. Votre stratégie marketing est bien ficelée et n’attend plus qu’à être mise en œuvre. C’est le moment de formaliser votre entreprise. À cet instant précis, vous êtes face à un choix cornélien : quelle forme juridique conviendra le mieux à votre business ?
Entre la facilité de gestion de l’auto-entreprise et la protection sans fins de la société à responsabilité limitée, votre cœur balance. En fonction du statut que vous choisirez, vos obligations comptables et fiscales ne seront pas les mêmes. Attention à ne pas vous tromper !
L’auto-entreprise pour être libre de ses mouvements
Auparavant, les travailleurs indépendants devaient choisir entre les statuts de micro-entreprise et d’entreprise individuelle. En 2016, le gouvernement a mis un terme à ce dilemme en faisant fusionner les deux formes juridiques.
Devenir auto-entrepreneur est la solution la plus adaptée aux TPE et aux start-ups.
En choisissant l’auto-entreprise, la tenue de votre comptabilité sera réduite à un livre-journal où recettes et dépenses devront figurer. De même, il vous sera demandé d’établir des factures en bonne et due forme et de conserver toutes les preuves de vos achats.
De plus, vos charges sociales et fiscales seront calculées à partir de votre chiffre d’affaires. Un moyen simple d’éviter d’être étranglé par les taxes…
Néanmoins, tous ces avantages viennent avec une condition : l’entrepreneur n’a pas le droit de dépasser un seuil de recettes sous peine de changer de forme juridique. Pour les activités libérales (architecte, web designer, graphiste, etc.) et les prestations de service, le plafond est fixé à 70 000€. Les activités commerciales et d’hébergement ne doivent pas excéder les 170 000€.
L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée pour plus de sécurité
Créée en 1985, l’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) vient en réponse à une problématique bien précise. Avec ce statut, il n’est plus nécessaire de trouver un associé pour bénéficier de la protection maximale offerte par une SARL. En termes simples, l’EURL peut être décrite comme une SARL à un seul membre.
Avec l’EURL, pas d’assemblée à tenir. Il vous suffit de disposer d’un registre pour noter toutes les décisions sociales que vous adopterez. Pendant 5 ans, vous pourrez bénéficier de l’impôt sur le revenu avant de passer à l’impôt sur les sociétés.
Mais c’est lors de la dissolution que l’EURL révèle toute sa force… Si malheureusement, votre compagnie venait à fermer ses portes, en tant que personne physique, vous ne risquez rien. Non seulement vos biens sont à l’abri de toutes saisies, mais en plus, vous n’êtes pas obligé de vous acquitter des droits de partage du boni de liquidation.
Si l’associé unique est une autre société, la compagnie disparaît immédiatement et est absorbé par l’entreprise mère.
L’EURL est une forme juridique qui séduit de plus en plus. Au vu de ses nombreux avantages, cela n’a rien de surprenant. En outre, elle ne nécessite pas de capital minimum lors de la création. Que demander de plus ?