La collecte, le transport et le traitement des déchets dangereux

Une ampoule tombée en panne, un pot de peinture vide, un vieux thermomètre à mercure… Les déchets dangereux ou à risques peuplent nos quotidiens. Attention, ils comprennent des éléments toxiques et doivent être traités convenablement.

Comment les reconnaitre ?

L’Union Européenne a défini de façon stricte ce qu’on peut appeler les déchets dangereux. Pour faire court, il s’agit des déchets irritants, explosifs, inflammables, toxiques, mutagènes, infectieux ou potentiellement dangereux pour l’environnement : déboucheurs chimiques, eau de Javel, seringues, bouteilles de gaz, batteries, huiles de vidange de voiture, vernis et dissolvants, peintures, colles, pesticides, insecticides, ampoules fluo-compactes, néons, cartouches d’encre… Tous contiennent des composants chimiques possiblement toxiques pour l’Homme, mais également pour la planète. Les considérés comme de simples ordures ménagères présentent des risques pour les personnes en charge du ramassage.

Que faire des déchets dangereux ?

Il est fortement recommandé de déposer les déchets ménagers dangereux dans des bacs de tri et de les apporter en déchèterie ou en magasin. Il suffit de faire une petite recherche sur Internet pour trouver la déchèterie dans votre commune. L’élimination des déchets dangereux ou à risques fait  l’objet d’un programme de gestion dans chaque région. Il existe entre autres des entreprises spécialisées dans la collecte, le transport, le traitement, le recyclage et l’élimination des déchets dangereux à l’instar de TEP. Cette filiale du groupe des Eaux de Marseille Environnement est chargée du transport et du traitement des déchets comportant des éléments toxiques et dangereux. Elle est agréée par la préfecture des Bouches du Rhône et est certifiée Iso 9001 depuis 2004.

Voici quelques recommandations

•                  Les piles et batteries renferment des composés dangereux, notamment de l’acide, du plomb, du lithium et du mercure. Heureusement, elles se recyclent efficacement. Mieux vaut les mettre dans le bac destiné aux ordures recyclables.

•                  À l’instar des ampoules fluo compactes et des LED, les appareils électriques et électroniques se recyclent.

•                  Les pesticides, insecticides, raticides, désherbants et engrais présentent des risques pour l’Homme, en contact avec la peau ou en cas d’absorption accidentelle ou d’inhalation forte. Voilà pourquoi il est préconisé de les emmener en déchèterie.

•                  Concernant les médicaments, ils ne doivent en aucun cas être jetés dans le réseau d’eaux usées ou pire, dans la nature, car ils contiennent des substances chimiques actives. Il est conseillé de rapporter en pharmacie les médicaments périmés ou non utilisés. Ils seront par la suite acheminés vers un incinérateur répondant aux réglementations en vigueur. Pour ce qui est des plaquettes vides, ils se jettent avec les ordures ménagères. Leur emballage et notice sont recyclables. Par contre, les déchets liés aux activités de soins (seringues, lancettes, aiguilles à stylo, cathéters, et.), ils sont récoltés par des organismes spécialisés.

Il est possible de limiter la présence de ces produits dangereux ou à risques chez soi en recourant à des alternatives écologiques. Par exemple, pour l’entretien et le ménage, rien de tel que les produits naturels : bicarbonate, vinaigre, savon noir…

Quelques chiffres-clés

•                  En 2014, plus d’1 milliard de piles et de batteries d’appareils portables ont été écoulées sur le marché français. Seulement 37,5 % des piles et batteries usagées ont été traitées correctement alors qu’il existe plus de 4 500 déchèteries dans l’Hexagone.

•                  Les entreprises produisent plus de 95 % des dangereux en France.