L’industrie du chanvre européen est actuellement confrontée à des défis majeurs qui sont à la fois politiques et économiques. Plusieurs facteurs sont en cause.
Quels sont les défis de l’industrie du chanvre en Europe ?
L’industrie du chanvre, comme tout autre secteur, doit être considérée comme un domaine qui concerne autant les pays européens que les pays en dehors de l’UE. Des décisions prises aux États-Unis ou en Chine influencent directement celles des dirigeants européens.
L’Union européenne dispose aujourd’hui d’un excès de biomasse, un facteur qui affecte l’industrie du chanvre. À part cela, il y a ce matraquage publicitaire autour du CBD qui contribue également à une turbulence du marché, qui à son tour a conduit à une croissance explosive du nombre de cultivateurs, de producteurs et de distributeurs tels que CBD-DUNDEES.com. Le résultat est une offre excédentaire de chanvre et de produits dérivés en aval, ce qui déprécie les prix en amont et, en aval, de la chaîne de valeur. Par conséquent, l’unique manière d’équilibrer les choses et de faire en sorte que tous les acteurs en profitent serait d’une gestion européenne plus efficace qui équilibre les flux de production et de transformation.
Les limites de THC du chanvre à des fins thérapeutiques sont également d’autres facteurs qui affectent tout le tissu économique autour de l’industrie du chanvre. La norme mondiale de la limite de THC est de 0,3%. Mais, plusieurs pays hors de l’Europe ont adopté des limités plus élevés (1% en Australie, en Thaïlande et en Uruguay), mais uniquement pour un usage médical dans le traitement d’affection comme la sclérose en plaques.
Il faut aussi considérer le fait que les pays de l’UE avaient adopté un taux de référence de 0,3% de THC jusqu’en 1999, puis la limite a été abaissée à 0,2%. Mais, l’Association européenne du chanvre industriel a heureusement préconisé de rétablir cette référence à 0,3%, la limite qui prévaut à l’échelle mondiale.
La politique sur le chanvre et le CBD en Europe est-elle adaptée ?
Seule une approche standardisée permet d’établir un marché stable des produits dérivés du chanvre comme la fleur de CBD, les e-liquides au CBD ou encore l’huile de CBD. Si l’Europe se retrouve avec 27 approches et limites différentes, il n’y aura pas de culture du chanvre stable au niveau européen. De ce fait, il est primordial que les règles de l’UE régissant le secteur du chanvre soient harmonisées. Elles devraient respecter la double mission de protection des consommateurs sans interférer ou compromettre la vente de cannabis et de chanvre ni même la chaîne de production, en partant de la base, c’est-à-dire, les cultivateurs.
Aujourd’hui encore, une situation équilibrée n’est pas possible pour remplir cette double mission dans l’UE. Déjà, au niveau de la production de chanvre par pays membre, il existe un gros déséquilibre. La France est le premier producteur européen avec plus de la moitié du chanvre industriel d’Europe et le troisième au niveau mondial. La superficie de chanvre français est de 17 900 hectares, alors que le deuxième pays européen (Italie) n’a qu’une superficie de 4000 hectares seulement.
La prédominance de la France en termes de quantité est également incompatible avec la légalisation du cannabis et autres psychotropes contenant des cannabinoïdes la consommation de produits dérivés du chanvre. Par conséquent, l’industrie européenne du chanvre en est elle-même affectée.