Orthodontie, le phénomène du moment

Chez les jeunes, et même les moins jeunes, la tendance est décidément à l’orthodontie. Bien qu’il faille attendre des résultats concrets au bout d’une longue période de traitement orthodontique (notamment en cas de dents de sagesse ou de caries), tout le monde s’y met, avec l’ambition d’avoir des dentitions parfaites. La mode des selfies n’est certainement pas étrangère à ce phénomène en pleine expansion. Le dernier rapport de l’Assurance maladie fait état d’environ 1,8 million d’aspirants à l’orthodontie de moins de 16 ans en 2017, contre seulement 1,5 million en 2011 et 1,18 million en 2004.

En cause : les habitudes alimentaires

Lors de son interview publiée sur Le Parisien, le Docteur Patrice Bergeyron, auteur d’un ouvrage intitulé « L’orthodontie du sourire », a affirmé que le recours massif à l’orthodontie trouve son origine dans les habitudes alimentaires actuelles. En effet, le marché est inondé par des aliments moux, burgers et frites les premiers. Le temps où l’on mastiquait les nourritures semble être révolu, alors que la mastication assure une implantation optimale des dents dans la mâchoire. Autrement dit, manger mou fait bouger les dents, et à terme, elles ne seront plus alignées. Le docteur Bergeyron de conclure par des statistiques inquiétants : en 1998, 50 % des Français ont eu besoin de traitement orthodontique, en 2018, le taux est de 90 %.

La mode des selfies

La mode des selfies est également pour beaucoup dans l’avènement de l’orthodontie. Cette nouvelle manière de se photographier avec un téléphone portable ou un appareil photo jetable de bonne qualité, capturant le visage en gros plan, met effectivement en avant le sourire. Or, pour avoir un beau sourire, il faut avant tout des dentitions bien alignées.

Evolution nette des techniques

L’évolution des techniques utilisées n’est pas pour déplaire aux aspirants à l’orthodontie. Dernière innovation en date : un modèle 3D des dents signé Invisalign, une entreprise américaine. Le docteur Bergeyron est le premier à accorder du crédit à cette image numérique très précise, garantissant des résultats beaucoup plus convaincants. Par ailleurs, les appareils ont aussi connu une amélioration accrue : finies les bagues indiscrètes et qui font même mal aux dents, et place aux gouttières en plastique synonyme d’orthodontie invisible et assurant un confort de port optimal (aucune gène lors de la déglutition). De plus amples explications sur ce traitement sont à trouver sur https://www.ident-clinic.be/orthodontie/.

Des tarifs rédhibitoires

Les aspirants à l’orthodontie risquent néanmoins de déchanter, au vu des tarifs affichés par les professionnels. Mieux vaut ainsi, avant de sauter le pas, comparer les prix et faire des demandes de devis. Se tourner vers des établissements mutualistes est aussi envisageable, pour éviter les factures trop salées. Une enquête Assurance maladie menée auprès de 1 499 patients a été très révélatrice de la problématique. Elle précise qu’un traitement s’étalant sur plus de deux ans coûte 2 843 euros. Le régime obligatoire ne rembourse que 934 euros. A défaut d’une complémentaire santé, le reste sera alors à charge du patient. De même, en 2015, les honoraires relatifs aux soins d’orthodontie ont culminé à 1,36 milliards d’euros. L’Assurance maladie a remboursé quelque 410 millions d’euros et le reste à charge pour les patients représentait 950 millions d’euros, un chiffre n’inclut pas les remboursements des mutuelles santé.